> Sport et stress oxydatif

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Le sport intensif nous fait «rouiller»

Le stress oxydatif se définit comme une exposition plus ou moins intense et plus ou moins prolongée à l’agression de notre organisme par des molécules toxiques, les radicaux libres qui viennent de l’oxygène que nous respirons. C’est le paradoxe de l’oxygène: indispensable à la vie mais toxique.

Trop d’oxygène peut donc être néfaste pour la santé !

Le phénomène du stress oxydatif est le plus souvent illustré par le déséquilibre de la balance entre la production de radicaux libres dans l’organisme et nos défenses antioxydantes.

On comprend aisément, à la lecture de ce schéma, qu’il peut y avoir «stress oxydatif» lorsque nos défenses sont insuffisantes ou lorsque la production de radicaux libres est trop intense, et cette production de radicaux libres est d’autant plus importante que la consommation d’oxygène est élevée.

Aujourd’hui, il est clairement admis par l’ensemble de la communauté scientifique que le stress oxydatif est impliqué dans de nombreuses pathologies et apparaît comme l’explication essentielle de notre vieillissement.

Cette implication est directement liée à la redoutable toxicité de ces molécules radicalaires qui, lorsqu’elles ne sont pas neutralisées par nos défenses antioxydantes, «oxydent» et dénaturent nos protéines, nos lipides et même l’ADN de nos cellules et de nos mitochondries.

Les sportifs de haut niveau, du fait d’une surconsommation d’oxygène à l’effort, et d’efforts physiques intenses, prolongés et répétés à des cadences de plus en plus élevées, sont des victimes privilégiées du stress oxydatif, à tel point que, pour certains spécialistes, le stress oxydatif peut être considéré chez eux comme une «maladie professionnelle»…

Il est d’ailleurs prouvé par de nombreuses études scientifiques que les sportifs de haut niveau ont une espérance de vie inférieure à celle de la population générale.

L’apport d’antioxydants chez les sportifs n’a pas démontré d’amélioration des performances. Mais il semble que le maintien d’un niveau optimal des défenses antioxydantes permette d’améliorer la récupération et, quoi qu’il en soit, s’inscrit dans une démarche globale incontestable de santé et de prévention chez des sujets fragilisés par une activité physique hors normes.

La possibilité aujourd’hui d’explorer de façon fiable et précise le stress oxydatif par des bilans sanguins performants devrait imposer cette nouvelle prise en charge dans tout suivi médical des professionnels du sport.

Alors faut-il comme ROOSEVELT proclamer comme une philosophie de vie :

« no sport… » ?

Non, car il a été par ailleurs démontré qu’une activité physique modérée mais régulière, en dehors du fait qu’elle protège nos vaisseaux, notre cœur et notre cerveau, diminue le stress oxydatif en augmentant nos défenses antioxydantes.

Dernière mise à jour le 04/09/2009