> Prévention et stress oxydatif

spacer

La plupart des maladies chroniques peuvent être évitées par des mesures simples qui concernent notre mode de vie. (OMS)

Face à la prévalence galopante des maladies émergentes dégénératives liées au vieillissement, au sein desquelles la maladie d’Alzheimer s’annonce comme un enjeu majeur de santé publique, les stratégies actives de prévention apparaissent comme les mesures thérapeutiques les plus crédibles.

Toutes ces menaces sur notre vie et sa qualité, ont un point commun : le stress oxydatif.

Dénaturant les protéines, les lipides et l’ADN, perturbant l’expression des gènes impliqués dans l’inflammation et la mort cellulaire, le stress oxydatif est impliqué tantôt comme cause, toujours comme conséquence, dans de nombreuses pathologies, des maladies cardiovasculaires aux cancers, en passant par les maladies chroniques infectieuses et inflammatoires et les maladies neurodégénératives.

Il est reconnu par ailleurs comme une des causes essentielles de notre vieillissement.

Un double consensus se dessine pour qu’il n’y ait plus désormais de stratégie de prévention des maladies dégénératives et du vieillissement sans une lutte acharnée, impitoyable contre le stress oxydatif, et que toute supplémentation en particulier antioxydante ne se fasse sans un diagnostic biologique préalable.

Diagnostiquer le stress oxydatif et le “traiter”, participe d’une part à la prise en charge des pathologies au cours desquelles son implication est largement reconnue, et d’autre part au maintien en bonne santé dans une vision plus prospective de prévention.

De nombreuses publications montrent définitivement l’implication du stress oxydatif dans les maladies cardiovasculaires, les maladies inflammatoires, les maladies infectieuses, en particulier chroniques (SIDA, hépatites virales), les cancers, les maladies neurodégénératives et plus récemment le syndrome métabolique. (Ref : Philippe Giral, et col., “Elevated Gamma-Glutamyltransferase Activity and Pertubed Thiol Profile Are Associated With Features of Metabolic Syndrome”, Arterioscler Thrombo Vasc Biol, 2008).

Le suivi d’une cohorte de plus de 1200 patients du tout venant, entre 2003 et 2007 au Centre d’Investigations Biocliniques du Stress Oxydatif que nous avions créé, nous a apporté des informations essentielles sur le bien fondé de la prise en charge du stress oxydatif, et des moyens et méthodes à mettre en œuvre pour y parvenir.

Cette expérience a abouti en autres à des publications et le dépôt de brevets concernant les tests biologiques et leur interprétation pour un diagnostic pertinent de l’état de stress oxydatif de tout un chacun.

La mise en évidence de carences avérées ou relatives, voire de déséquilibres du statut antioxydant, et plus encore les perturbations des biomarqueurs de l’oxydation, exposent le sujet à un risque plus ou moins élevé de développer des maladies dégénératives et pour le moins d’accélérer les phénomènes de son vieillissement.

Ces anomalies doivent conduire à des mesures efficaces, (nutritionnelles, voire de supplémentation adaptée), afin de rétablir un statut antioxydant le plus proche de la normale, tout en agissant lorsque cela est possible, sur les causes identifiées du stress oxydatif.

Si notre expérience nous a montré l’extraordinaire corrélation entre le score de stress oxydatif et l’état de santé des patients, elle nous a aussi rassuré sur le fait qu’il était possible de normaliser ou d’améliorer de façon notable ces anomalies dans 80 à 90 % des cas, quelque soit le contexte clinique, et l’âge.

Dernière mise à jour le 04/09/2009