Avant tout un complexe multiple et équilibré
Dans la grande majorité des cas, la supplémentation comprendra un complexe antioxydant riche et multiple, dans lequel les principes actifs et leurs doses sont clairement annoncés.
Au minimum on doit y trouver :
- de la vitamine C
- de la vitamine E (au mieux un mélange alpha et gamma tocophérol)
- du zinc
- du sélénium
- un complexe multi vitaminique, (vitamines du groupe B),
- on peut y trouver des flavonoïdes, des caroténoïdes, des OPC,
- éventuellement de la vitamine A,
- et/ou éventuellement du bêta carotène
- la présence de magnésium ne pose pas de problème au contraire…
- la présence de fer et de cuivre est à éviter
- l’apport par comprimé de chacun de ces principes actifs doit être exprimé en % par rapport aux AJR, (et leurs doses respectives doivent être proches de ces normes).
Corriger les déséquilibres
A ce complexe doivent être associés les principes actifs dont le déficit net ou relatif est objectivé par le bilan :
Déficit en vitamine C :
On préférera une vitamine C naturelle, (acérola), à des doses journalières allant de 200 à 500 mg en une prise le matin ou dans l’après midi, en dehors des repas, (la vitamine C favorise l’absorption digestive du fer alimentaire et freine celle du zinc).
L’ajout de quelques dizaines de mg de vitamine C dans un complexe antioxydant ne doit pas être comptabilisé dans l’apport en vitamine C, la vitamine C associé à la vitamine E par exemple, (ou à d’autres principes antioxydants), est « consommée » pour protéger ces antioxydants de leur propre oxydation.
Déficit en vitamine E
Si le déficit en alpha tocophérol est relativement rare, le déficit en gamma tocophérol semble beaucoup plus fréquent, il doit être essentiellement corrigé par des apports nutritionnels, (oléagineux).
Un déficit en vitamines E (alpha et gamma tocophérol), peut être corrigé par une supplémentation en germe de blé ou capsules d’huile de germe de blé.
En dehors de la vitamine C et du gamma tocophérol, une alimentation équilibrée suffit à apporter les autres vitamines nécessaires au maintien d’un statut vitaminique correct.
Déficit en bêta carotène
De notre expérience le déficit en bêta carotène exprime surtout une alimentation pas assez riche en fruits et légumes, toute supplémentation doit être réservée et particulièrement prudente chez les fumeurs.
déficit en zinc
Fréquent, on prescrira le zinc, à des doses voisines de 15 mg jour
Déficit en sélénium
Nécessite une supplémentation de l’ordre de 50 microgrammes par jour.
En dehors d’un déficit avéré la supplémentation par le sélénium doit être prudente.
Répondre à des situations précises
La plupart du temps l’association d’un complexe antioxydant et d’un ou plusieurs des antioxydants « manquants » suffit à rééquilibrer un bilan perturbé.
Il peut être utile parfois d’associer d’autres molécules pour répondre à des situations précises.
Lutéine et xéaxanthine
Ont un intérêt indéniable dans le traitement de la DMLA, (on trouve des complexes antioxydants répondant aux critères cités ci-dessus et comprenant en plus ces deux caroténoïdes).
Dans le cas d’une DMLA avérée ou en prévention d’une DMLA chez un patient à risque, on remplace le complexe antioxydant par un complexe comprenant ces deux caroténoïdes.
Q10
Le Co enzyme Q10, prescrit à 30 mg jour, a un intérêt dans le domaine cardiovasculaire, chez les sportifs (le Q10 protège les mitochondries), dans le traitement des fatigues, et serait indiqué (à des doses plus élevées), dans la maladie de Parkinson.
Oméga 3 et 6
De plus en plus d’études prouvent l’intérêt et l’efficacité des oméga 3, dans le domaine cardiovasculaire et cognitif.
Dans la réparation d’un bilan de stress oxydatif, (réparation des lipides membranaires oxydés), on préférera un complexe oméga 3/oméga 6, dont la prescription sera différée d’1 ou 2 mois, ces acides gras poly insaturés étant particulièrement sensibles au stress oxydatif.
Oxydés, ils deviennent pro oxydants.
La super oxyde dismutase (SOD)
Est un super régulateur redox de la cellule, elle peut être intéressante dans les situations d’atteinte hépatique, et les problèmes neuro dégénératifs.
Le glutathion
N’est pas autorisé en France, la plupart du temps les déficits relatifs en glutathion réduit se réparent en corrigeant le bilan.
Les déficits avérés et persistants en glutathion réduit peuvent se corriger par la prescription de son précurseur principal : le N acétyl cystéine.
L’acide alpha lipoïque
N’est pas autorisé en France, antioxydant ubiquitaire il existe associé avec la L-Carnitine, dans un complexe disponible aux US : Juvenon.
Dernière mise à jour le 04/09/2009