Si les choses ne se sont pas arrangées depuis ces années 50, le type de pollution essentiellement lié à cette époque aux rejets industriels, a changé.
Malgré un ensemble de mesures réglementaires visant à limiter l’émanation des polluants (pots catalytiques, véhicules plus économes en essence ou diesel), la pollution liée aux gaz d’échappement devient une source supplémentaire d’inquiétude.
Toutes ces décisions courageuses étant dépassées par l’augmentation incessante du nombre de véhicules circulant.
Une prime exceptionnelle de mauvaise «conduite écologique» est à décerner aux moteurs diesel, qui semblent être les principaux responsables.
Mais la pollution automobile n’explique pas, à elle seule, la dégradation de notre environnement. En Suisse, les émissions des gaz des voitures expliquent à 36 % de la pollution de l’air, contre 28 % pour l’industrie et 26 % pour l’agriculture.
Au courant des années 90, de nombreuses études épidémiologiques ont été menées en Suisse pour mesurer l’impact de cette pollution sur la santé.
Développées dans le cadre du programme national de recherche Homme, santé et environnement, l’étude Salpadia s’est intéressée à l’adulte et l’étude Scarpol aux enfants.
Ces deux études ont mis en évidence une diminution de la capacité pulmonaire, une accentuation des problèmes respiratoires (toux, sécrétion de mucus) et une augmentation des maladies des voies respiratoires comme les bronchites et la grippe.
Tout ceci avec une prédominance significative pour les zones urbaines fortement polluées et chez les sujets fragilisés.
Des études plus récentes encore (Künzli et al., Public-health impact of outdoor and traffic-related air pollution : a European assessment, The Lancet, 2000), montrent que cette pollution représente en termes de coûts une somme de 3,4 milliards de francs et est la cause de 12 500 cas d’asthme chez l’enfant, 33 200 asthmes chez l’adulte, 1600 cas d’hospitalisation pour problèmes cardiovasculaires et 1800 décès…
A la lecture du dernier rapport sur la mobilité en Suisse, les choses ne vont pas en s’arrangeant :
- 6 % à 7 % des déplacements se font à la marche ou en bicyclette
- contre 44 % en transport individuel motorisé
- et 19 % pour les transports publics.
De plus, le taux moyen d’occupation des voitures est très bas à 1,59 personne/véhicule et le principal motif de déplacement sont les loisirs, en week-end comme en semaine.
Dernière mise à jour le 04/09/2009