> L’ozone, au fond du trou

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On connaissait bien l’ozone et son trou que nos bombes aérosols ne cessaient d’agrandir, nous privant inéluctablement d’un bouclier naturel contre les rayons dévastateurs du soleil.

Le trou se referme…

Voilà enfin une bonne nouvelle au catalogue des «prévisions catastrophistes»…

Pour autant, nous n’en avons pas fini avec l’ozone.

Car il y a ozone et ozone.

Pour être plus précis, il y a l’ozone stratosphérique, notre bouclier convalescent, et, hélas, l’ozone atmosphérique, celui que nous respirons.

Et là, bonjour les dégâts !

Voilà un des plus grands gaz toxiques que dame Nature ait inventé.

Aux moments les plus chauds de la journée, l’énergie du soleil crée de l’ozone (O3), à partir de l’oxygène de l’air (O2) et du monoxyde d’azote.

Imaginez un triangle équilatéral dont chaque sommet est occupé par un atome d’oxygène et chaque côté une double liaison chimique riche en électrons… et vous obtenez une molécule d’ozone.

Cette molécule d’ozone a pour particularité d’être très instable, la moindre particule, le moindre petit gaz d’échappement la casse en morceaux, libérant des quantités astronomiques de radicaux libres.

Comme si de rien n’était, à la nuit tombante, privée de l’énergie solaire, l’ozone réagit avec le monoxyde d’azote et disparaît.

Mais le mal est fait.

Ces radicaux libres vont s’attaquer à notre peau, nos cheveux et pénétrer dans notre organisme à chacune de nos respirations.

S’en suivent des effets irritants sur les yeux, un vieillissement cutané prématuré, des dermatoses comme le psoriasis, des troubles respiratoires, de l’asthme voire, lors d’expositions prolongées, des œdèmes pulmonaires et une augmentation des pathologies cardiovasculaires.

Pour être complet, il faudrait ajouter les polluants de nos intérieurs – plastiques, moquettes, peintures et autres désodorisants ou les vêtements revenus du pressing larguant à nouveau des substances volatiles qui se combinent entre elles pour générer des radicaux libres.

Et les pesticides et métaux lourds mis sournoisement dans notre assiette, sans oublier le tabagisme, actif ou passif…

Alors, faut-il aller vivre à la campagne ?

Sûrement pas pour y trouver moins d’ozone…

N’oublions pas que nos forêts sont les poumons de nos villes, en ce sens que, grâce à la photosynthèse, elles produisent des quantités importantes d’oxygène.

Or, du fait d’un ensoleillement plus charitable à la campagne, cet oxygène a toutes les raisons de se transformer lui aussi en ozone.

C’est un peu comme s’il y avait l’ozone des villes et l’ozone des campagnes, dont la toxicité respective dépend essentiellement de leur propension à réagir de façons diverses à des agresseurs différents.

Lors de son école d’été sur les radicaux libres, l’an passé, la Société française de biologie moléculaire a montré que la teneur élevée en ozone induit une surconsommation en urate, glutathion, vitamines C et E, au niveau des poumons.

Si, de toute évidence, la prise à bras le corps des problèmes de notre environnement est primordiale, les conséquences sur la santé ont un dénominateur commun : un stress oxydatif majeur.

En attendant que les hommes soient plus sérieux, des solutions existent, parmi lesquelles une supplémentation antioxydante dirigée par un bilan sanguin est plus que légitime.

Dernière mise à jour le 04/09/2009